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Autoportrait de Samuel Fosso

Autoportrait de Samuel Fosso

« Sur les images, je suis comme je suis né »

Autoportrait est la première monographie qui couvre l’intégralité de l’œuvre aux multiples facettes de Samuel Fosso. Depuis le milieu des années 70, l’artiste a concentré son travail sur l’autoportrait et la performance, étudiant les variations d’identité dans l’ère post-coloniale.

Depuis ses premiers autoportraits en noir et blanc des années 70 jusqu’à ses récents exercices, toujours aussi inventifs, d’auto-représentation, les étapes importantes de son parcours sont entre autres la série pleine d’énergie « Tati » (1997), dans laquelle il incarne avec beaucoup d’humour des personnages et archétypes africains et afro-américains; et les portraits magistraux de la série « Esprits Africains » (2008), où il incarne cette fois les icônes de la libération pan-africaine et du mouvement américain des droits civiques tels que Angela Davis, Martin Luther King, Jr., Patrice Lumumba et Nelson Mandela.

Cet ouvrage important démontre la manière unique de Samuel Fosso de se détacher de la tradition ouest-africaine de la photographie de studio établie dans les années 50 et 60 par les maîtres modernes Seydou Keïta et Malick Sidibé. En suivant la trace de sa pratique conceptuelle de l’autoportrait, et sa confrontation sans cesse renouvelée avec les notions de sexualité, de genre, d’autoreprésentation, ce livre révèle un projet photographique sans précédent, un projet qui sans cesse nous renvoie aux thèmes d’une culture visuelle globale, et couvre la palette des modes d’expressions de la photographie.

Co-édité avec The Walther Collection, New York.

  • Editeur : Steidl
  • Parution : 2021
  • Langue : français
  • Reliure : Rigide
  • Pages : 351
  • ISBN : 9783969990315

INOSE Kou. Visions of Japan : 1982-1994 (1998)

INOSE Kou. Visions of Japan : 1982-1994 (1998)

150€

INOSE Kou (1960-) est un photographe qui expose à travers le monde depuis 1987, et à qui la fameuse revue déjà-vu consacre un numéro en 1993 (#11), et qui frappe les esprits de tous avec ses ‘dogura magura’, fragments photographiques de rêves embryonnaires. Un ouvrage fascinant, de visions violentes et erratiques en noir, de nature et de mort. Un favori personnel.

  • Square in-8° (21 x 22 x 1,5 cm),
  • 96 p.,
  • 650 g
  • Reliure toile,
  • jaquette ill.,
  • photographies n&b.
  • Préface par ITO Toshiharu, bio-bibliographie, en japonais.

Édition internationale, identique à la japonaise, texte en anglais.

Né en 1960 à Saitama, Kou INOSE a commencé sa carrière après avoir étudié la photographie avec Seiryu Inoue alors qu’il était encore inscrit à l’Université des Arts d’Osaka. Bien qu’il ait de nombreux fans dévoués, il ne présente pas très souvent de nouvelles œuvres, car son approche extrêmement persistante se reflète dans chaque impression qu’il termine en un mois de travail très concentré. Chargées d’une densité et d’une intensité étonnantes, ses œuvres ont reçu un prix du nouveau photographe au Festival international de la photo de Higashikawa en 1993. Les livres photo incluent déjà-vu #11 : Inose Kou (’93) et Inose Kou Visions of Japan (’98) . Parmi les expositions personnelles, citons « Inose Kou Photo Exhibition » à Space Kobo & Tomo en 2001. Il a également participé à l’exposition collective « Lonely Planet » à Art Tower Mito en 2004, et est actuellement l’un des artistes dont les expositions sont les plus attendues.

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Samuel FOSSO - sixsixsix

SIXSIXSIX de Samuel Fosso

Samuel FOSSO - sixsixsix

SIXSIXSIX de Samuel Fosso

« Dans cette série, il y a le malheur et le bonheur, le malheur et la bonne fortune. J’ai été très inspiré par ces deux aspects. »

SIXSIXSIX se compose de 666 autoportraits grand format Polaroid (chacun 21,5 x 27 cm), réalisés dans un processus intensif par Samuel Fosso avec une petite équipe dans son studio parisien en 2015 et 2016. Photographiées avec la même toile de fond riche et colorée, ces photographies saisissantes s’éloignent des premiers autoportraits de Fosso par leur approche sobre et dépouillée. Le défi de Fosso était de créer 666 autoportraits chacun avec une expression corporelle différente, nous rappelant le lien entre ses performances et la photographie.

 

Réalisée en 2015-2016, SIXSIXSIX est une des rares œuvres où l’artiste apparaît sans maquillage ni accessoires. Centrée sur le visage de l’artiste, elle place le visiteur dans un face à face actif qui ne livre pas une clef de signification immédiate. Dans cette forme du portrait où la photographie prédomine, qui regarde qui ?

« Dans cette série, il y a le malheur et le bonheur, le malheur et la bonne fortune. J’ai été très inspiré par ces deux aspects. SIXSIXSIX fait référence au nombre de malheurs. J’entends par là ce que j’ai rencontré dans ma vie jusqu’à maintenant. Après ma maladie est venue la guerre du Biafra; des millions de personnes sont mortes, et j’ai eu la chance d’être sauvée. Je me suis rendu en République centrafricaine où j’ai vécu les conflits de 2014, dans lesquels j’aurais aussi pu mourir. [… ] Pour tout ce que j’ai traversé, Dieu a été avec moi et m’a sauvé. [… ] En fin de compte, il s’agit d’émotions enfouies que nous créons nous-mêmes, et d’exorciser mon ressentiment face à cette situation. De 1976 à 2014, je n’ai jamais été en paix de ma vie face aux actions de ceux qui sèment toujours le malheur parmi les enfants et les innocents. » -Samuel Fosso

  • Editeur : Steidl
  • Parution : 27 avril 2020
  • Langue : anglais
  • Reliure : rigide
  • Pages : 666
  • ISBN : 9783958295094

La ville écrite

Cet ouvrage est le premier à se pencher de manière systématique sur les motivations et sources d’inspiration des photographes contemporains. Il révèle la façon dont travaillent quelques-uns des plus célèbres photographes d’aujourd’hui dans les domaines de l’art, du reportage, de la mode, de la publicité et du portrait, et analyse ce qui détermine les chefs de service photo, conservateurs, galeristes, directeurs d’agence et éditeurs dans leur choix de telle ou telle photographie.

La photographie contemporaine par ceux qui la font

La photographie contemporaine par ceux qui la font

Cet ouvrage est le premier à se pencher de manière systématique sur les motivations et sources d’inspiration des photographes contemporains. Il révèle la façon dont travaillent quelques-uns des plus célèbres photographes d’aujourd’hui dans les domaines de l’art, du reportage, de la mode, de la publicité et du portrait, et analyse ce qui détermine les chefs de service photo, conservateurs, galeristes, directeurs d’agence et éditeurs dans leur choix de telle ou telle photographie.

Écrits sur la photographie – Pierre Mac Orlan

Écrits sur la photographie – Pierre Mac Orlan

Entre les années 1920 et l’après-guerre, il signe une vingtaine de textes, essais ou préfaces, sur tout ce que Paris compte alors de photographes intéressants : Eugène Atget, Germaine Krull, André Kertész, Claude Cahun, Willy Ronis et quelques autres. Ces écrits, peu connus des spécialistes et a fortiori du grand public, n’ont, à ce jour, jamais été réunis. Clément Chéroux les exhume de leur gangue d’oubli et montre dans une introduction éclairante comment ils fondent un concept, le « fantastique social », extrêmement utile pour comprendre les enjeux des recherches photographiques de l’époque, entre expressionnisme et surréalisme.

  • Éditions Textuel
  • ISBN : 9782845974272
  • 16 x 21
  • Broché
  • 192 pages
  • 60 photos en N&B

Avec le soutien du Centre national du livre et du Comité Pierre Bergé.
Collection « L’Écriture photographique » dirigée par Clément Chéroux.

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Les positives pour projection – PHOTO REVUE N° 24

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Much Loved

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Date : 29 octobre 2013, 1ére édition
Langue ‏ :
Anglais
Relié ‏ :
128 pages
ISBN : 9781419710124[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

An AMERICAN EXODUS

An AMERICAN EXODUS

« Ce n’est ni un livre de photographies, ni un livre illustré au sens traditionnel du terme, annoncent Dorothea Lange et Paul Taylor dans leur introduction. Sa forme particulière s’explique par l’emploi de techniques de composition et d’agencement qui facilitent une lecture claire et vivante. Nous utilisons l’appareil photographique comme un outil de recherche. Clichés, légendes et textes sont le trépied sur lequel nous avons établi une réflexion qui s’est forgée au cours de longues observations sur le terrain. »

  • Éditeur : Reynal and Hitchcock
  • Directeur de l’ouvrage : Dorothea Lange, Paul Taylor, Paul Schuster Taylor
  • Langue : anglais
  • Parution : 1939
  • Pagination : 158

A record of human erosion

Lorsque le couple Dorothea Lange et Paul Taylor publie cet ouvrage, la critique le qualifie d’illustration des « Raisins de la colère », voire de Steinbeck en images. Les deux ouvrages se consacrent aux problèmes qui paralysent l’Amérique depuis la crise de 1929. Dorothea Lange, photographe, son mari, économiste, plaident pour une prise en compte par l’État des ravages de la crise agricole.

En effet, lorsqu’il paraît chez Reynal & Hitchcock, en janvier 1940, dans la collection « Vital Books for Our Time » où figure notamment une traduction de Mein Kampf, par l’articulation qu’il propose entre textes et photographies au service d’une cause, An American Exodus est bel et bien inclassable. L’ambition dont il est le fruit est de donner à voir et à comprendre la situation critique dans laquelle se trouvent plus de 300 000 Américains du monde rural contraints, depuis le milieu des années trente, à l’exode vers la côte Ouest. C’est lors de l’une de ses nombreuses ruptures d’activité au sein de la mission photographique de la Farm Security Administration, où elle officiait régulièrement depuis 1935, que Lange s’est consacrée au projet de ce livre, avec son mari, Paul Taylor, professeur d’économie à Berkeley.

Précisément utilisée à cette fin par la FSA, la photographie est en mesure d’enregistrer le présent des conséquences de phénomènes à la fois météorologiques, technologiques et économiques : familles sur les routes, en automobile, en carriole ou à pied, aridité des terres du Dust Bowl, au sud-ouest, hommes désoeuvrés, assis devant des maisons de fortune, visages émaciés et regards las. Mais si la photographie peut montrer l’usage du tracteur, comment pourrait-elle donner la mesure des effets de la mécanisation sur les hommes ? Comment pourrait-elle suggérer la dislocation des relations entre les citoyens et la communauté ou entre employeurs et employés que, sur le terrain, l’observateur saisit en découvrant que les ouvriers agricoles sont désormais contraints de  » labourer la terre d’un homme qu’ils ne connaissent pas  » ? Sans parler des nombreuses images, dénuées de toute emphase expressive, qui nécessitent le complément d’un texte pour livrer toute l’information qu’elles recèlent dans le contexte de la situation décrite.

En affirmant que c’est avant tout un montage d’images et de discours qu’ils signent, les auteurs témoignent d’une conscience aiguë des limites de la photographie et du texte et de leur indispensable complémentarité. Si An American Exodus méritait cette réédition, au-delà de la situation historique qu’il rapporte, c’est surtout parce qu’en filigrane il discourt sur la possibilité même de combiner les éléments qui le composent. Et bien que Lange et Taylor n’y fassent pas explicitement référence, la presse illustrée, la force de son effet-mosaïque en particulier, voire l’efficacité du montage cinématographique, sont sans aucun doute les formes avec lesquelles leur ouvrage dialogue. Aux côtés des images de Lange figurent des photographies d’archive et de presse aussi bien que des vues prises par Arthur Rothstein dans le cadre de la FSA. Les textes de Taylor entrelacent remarques et analyses des auteurs – jusqu’à l’esquisse de solutions -, paroles de personnes touchées par la crise, de responsables administratifs et d’hommes politiques, citations de chercheurs ou de journalistes, chansons populaires, coupures de presse, etc. Une telle intelligence de l’esthétique documentaire combinée à l’exigence d’un prix de vente modique (2,75 dollars) fait de ce livre un contrepoint indispensable à l’univocité, à la compassion et à la cherté adoptées aujourd’hui par un Sebastião Salgado sur le même sujet de l’exode. On regrettera seulement que les présentations de Sam Stourdzé et d’Henry Mayer n’aient pas mieux situé dans son contexte historique la technique de montage documentaire dont procède An American Exodus, et qu’elles n’évoquent pas, par exemple, le film que Pare Lorentz réalisa sur la sécheresse du Dust Bowl, en 1935, à la demande de la Ressettlement Administration, et auquel contribuèrent Paul Strand et Paul Steiner.

PASSPORT

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Mary Ellen Mark obtient une licence de peinture et histoire de l’art en 1962 et, deux années plus tard, une maîtrise de photojournalisme à l’université de Pennsylvanie à Philadelphie. En 1974, elle publie son premier ouvrage, Passport, une sélection de photographies prises de 1963 à 1973.

Célèbre pour ses photographies et ses documentaires bouleversants sur la marginalité, Mary Ellen Mark réalise, en 1976, l’un de ces premiers reportages. Pendant deux mois, elle vit dans le quartier sécurisé d’un hôpital psychiatrique, l’Oregon State Mental Institution. Elle fixe sur la pellicule les expressions des visages et les manifestations d’angoisse des femmes recluses. Ces images en noir et blanc, publiées dans Ward 81 (1979, « Quartier numéro 81 »), illustre les intentions de l’artiste : montrer la condition humaine avec compassion et objectivité.

Mary Ellen Mark voyage plusieurs fois en Inde, en 1968, 1980 et 1981, où elle photographie les prostituées de Bombay ainsi que le travail de mère Teresa et de ses auxiliaires. Il en naîtra deux livres, Falkland Road : Prostitutes of Bombay (1981) et Photographs of Mother Teresa’s Missions of Charity in Calcutta, India (1985). En 1982, elle effectue un reportage pour le magazine Life sur la vie des enfants fugueurs dans les rues de Seattle, aux États-Unis. Il remportera un prix. Deux ans plus tard, elle repart dans cette ville pour travailler sur Streetwise (1984), un poignant documentaire social toujours sur les enfants des rues. Dans son ouvrage A Cry for Help : Stories of Homelessness and Hope (1996), elle présente des portraits de sans-abri survivant dans les rues de New York. Ses photographies sont publiées dans des magazines tels que Time, Ms., Paris-Match et Der Stern. L’ouvrage Exposure : Mary Ellen Mark, the Iconic Photographs (2005) propose une sélection de photographies et une interview de l’artiste. De 2006 à 2009, Mary Ellen Mark réalise des portraits en noir et blanc de jeunes Américains le jour du « bal de promo » (Prom, 2012), considéré comme un véritable rituel de passage.

Mary Ellen Mark meurt à New York le 25 mai 2015.[/vc_column_text][divider line_type= »No Line »][vc_column_text]Éditeur : Lustrum Press
Directeur de l’ouvrage : Mary Ellen Mark
Langue : anglais
Parution : 1974
Pagination : 95 pages.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

MANY ARE CALLED…

Le film raconte l’histoire de la Cité de Dieu, un quartier violent de Rio de Janeiro, sur une période allant de la fin des années 1960 au milieu des années 1970. Le personnage principal (et narrateur) est issu de ce quartier et veut devenir photographe. À la fois acteur et spectateur des événements, il témoigne ainsi de l’évolution de ce quartier, notamment en ce qui concerne les gangs, l’armement, la drogue et ses amis d’enfance qui ne suivent pas la même voie que lui.

ERRANCE

ERRANCE

“L’errance n’est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui renvoie à une question essentielle. Qu’est-ce que je fais là ? [..] Il me faut vivre cette quête qui est la mienne… Elle arrive à un moment, ni bon ni mauvais, elle est nécessaire… Pour être juste cette errance est forcément initiatique… mon regard va changer…”

« La force de l’errance, c’est de m’avoir permis de vivre pendant un certain temps dans le présent » (Depardon)

Il y a des images qui frappent, il y a des histoires qui marquent. Et l’on est d’autant plus touché que ces images et ces histoires semblent poser des questions qui interpellent chacun de nous — le photographe en premier. Dépassé le sempiternel “Qui suis-je?”, on en vient à la vraie question, “Que fais-je?”: que fais-je ici, que fais-je maintenant? Comme l’a écrit Olivier Verdun, commentant l’œuvre de Raymond Depardon :

L’errance n’est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui renvoie à une question essentielle : qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi ici plutôt qu’ailleurs ? Comment vivre le plus longtemps possible dans le présent, c’est-à-dire être heureux ? Comment se regarder, s’accepter ? Qu’est-ce que je suis, qu’est-ce que je vaux, quel est mon regard ?

La première fois que l’on ouvre ce court livre de Raymond Depardon, on tombe sur une photographie verticale, pleine page. Elle est en noir et blanc, très simple, équilibrée et épurée. La ligne d’horizon est complètement au centre de l’image, comme sur toutes les autres. On est sur une longue route s’étendant à l’infini au milieu des États-Unis ou devant un passage piéton dans une mégapole japonaise. On est dans une rue en Allemagne, sur la plage en Espagne, devant un abri-bus à Paris, derrière un banc au milieu d’une chaîne de montagnes, ou on est planté face à un poteau électrique dans des champs balayés par le vent.

L’homme est rarement là, mais de toute façon l’errance est la quête d’un lieu, pas d’une altérité, puisque même quand il est là, ce n’est que pour mieux nous montrer le lieu dans lequel il évolue. Depardon est un grand solitaire, dans son errance. L’image, quand on la regarde attentivement, frappe par sa profondeur, sa grandeur, sa latitude, sa beauté. Mais aussi son authenticité. On s’y plonge, on y cherche le détail. Les lignes sont toujours la sève de l’image, elles lui donnent clairement une grande dynamique, elles guident la lecture, parfois la gênent, mais elles font l’image.

UNCOVERED de THOMAS ALLEN

UNCOVERED de THOMAS ALLEN

Les couvertures de livres de poche de « littérature B », également appelés « pulp fiction » sont très caractéristiques.

L’artiste Thomas Allen s’appuie sur la plasticité naturelle de ces images, souvent faites de manière anonyme par d’autres artistes, pour créer des images seules récits, comme si le saut caractères à partir des pages.

Dans le même temps elle ne supprime pas le livre objet dans leur travail les rend encore plus plastique et plus particulière.