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Adolfo Kaminsky, le « Faussaire de Paris » est parti.

Adolfo Kaminsky, le « Faussaire de Paris » est parti.

« Tous mes amis étaient partis et, pour vaincre ma solitude, je me suis jeté corps et âme dans la photographie. »

Né à Buenos Aires en 1925, dans une famille juive originaire de Russie installée en France en 1932, il ­travaille comme apprenti teinturier dès l’âge de quinze ans et apprend les ­rudiments de la chimie. Interné à Drancy en 1943 avec ­sa ­famille, il peut quitter le camp grâce à sa nationalité argentine.

Engagé dans la Résistance à dix-sept ans, il devient, grâce à ses compétences de chimiste, un expert dans la réalisation de faux papiers. Il travaille successivement pour la résistance juive — les Éclaireurs israélites, la Sixième et l’Organisation juive de combat — avant de collaborer avec les ­services secrets de l’armée française jusqu’en 1945.

Après la guerre, il fabrique des faux papiers pour la ­Haganah, facilitant l’émigration clandestine des rescapés vers la Palestine, puis pour le groupe Stern, qui s’oppose violemment au mandat britannique. Connu comme ­« le technicien », dans les années 1950 et 1960, il est le faussaire des réseaux de soutien aux indépendantistes algériens, aux révolutionnaires d’Amérique du Sud et aux mouvements de libération du Tiers-Monde, ainsi qu’aux opposants aux dictatures de l’Espagne, du Portugal et ­de­ la­ Grèce. Autant de combats auxquels il a apporté son concours, au péril de sa vie et au prix de nombreux sacrifices. Resté fidèle à ses conceptions humanistes, il refusera toute collaboration avec les groupes violents qui émergent en Europe dans les années 1970.

C’est pendant la Seconde Guerre mondiale qu’Adolfo Kaminsky découvre la photographie.

Après la Libération, il réalise des milliers de clichés, offrant un regard en clair-obscur sur le ­monde, où se pressent travailleurs, amoureux clandestins, brocanteurs, mannequins réels ou factices, poupées disloquées, ou barbus errants… Des puces de Saint-Ouen aux néons de Pigalle, il a capturé les regards, les silhouettes solitaires, les lumières, l’élégance et la marge, tout ce qui constitue son univers.

L’œuvre photographique de cette figure de la Résistance est restée ignorée en raison de ses engagements et ­d’une existence pour partie clandestine.

 

Samuel-Fosso

Samuel FOSSO

Samuel-Fosso

Samuel FOSSO

« Tous mes amis étaient partis et, pour vaincre ma solitude, je me suis jeté corps et âme dans la photographie. »
Samuel Fosso (né en 1962) est un artiste camerounais, centrafricain et français, qui a construit son œuvre sur la pratique de l’autoportrait. Activité pratiquée au début en marge de son métier de photographe de studio, cette production devient une véritable production artistique assumée comme telle au cours des années 1990. Depuis, l’artiste a développé une œuvre ample basée sur la transformation de sa propre image. Son corps devient médiateur entre l’Histoire, l’image et le spectateur. Ses autoportraits, loin d’être égocentriques, deviennent une affirmation d’un « nous » et d’une identité collective.

Shah Marai est mort dans un attentat à Kaboul !..

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Shah Marai disait avoir vu tant de cadavres depuis qu’il travaillait pour l’AFP qu’il n’en dormait plus la nuit. Le chef photographe de l’agence en Afghanistan a été tué le lundi 30 juillet 2018 dans un double attentat suicide à Kaboul.

Sa vie et son épilogue illustrent tristement les tourments de son pays.

Agé de 48 ans, Shah Marai avait démarré sa carrière à l’agence en 1996 en tant que chauffeur. Après avoir commencé à prendre quelques clichés pour l’AFP à partir de 1998, il était devenu photographe à plein temps en 2002, à un moment où la paix était momentanément revenue en Afghanistan après l’intervention américaine.[/vc_column_text][divider line_type= »No Line »][vc_column_text]Shah Marai commence à travailler pour l’agence France-Presse (AFP) en 1996, comme chauffeur et interprète. À partir de 1998, il appréhende peu à peu la photographie, toujours pour le compte de l’agence. Il exerce essentiellement dans la clandestinité, car les photographies d’êtres vivants sont proscrites par le régime taliban, ce qui l’oblige à dissimuler son appareil reflex et à ne pas signer ses clichés — ainsi qu’il l’explique dans un billet de blog publié en 20164. Parfois menacé, il souffre également du dos après avoir été frappé par des talibans et est opéré en 2013 pour ce motif.

Alors que les journalistes occidentaux sont chassés du pays en 2000, il y demeure et poursuit tant bien que mal son travail. Il assiste en 2001 à l’invasion de l’Afghanistan par la coalition menée par les États-Unis et au recul des Talibans qui s’ensuit, synonymes d’espoir — que le photographe illustre au travers de ses clichés.

Les combats perdurent, les attentats se succèdent jusque dans les années 2010 et Shah Marai, devenu chef du service photo, dit perdre espoir de voir son pays sortir de la violence ; l’un de ses collègues photographe de l’AFP, Sardar Ahmad, est assassiné en 2014 avec sa femme et deux de ses enfants. Shah Marai continue néanmoins d’exercer et de témoigner à la fois des drames humains et de la vie quotidienne des Afghans. Il est par ailleurs marié et père de six enfants, dont deux sont aveugles.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

Don McCullin

Don McCullin

Donald McCullin, surnommé Don McCullin, né le 9 octobre 1935 à Londres, est un photographe britannique réputé pour ses photographies de guerre, de vie urbaine et de paysages.

Travaillant essentiellement en noir et blanc, ses thématiques principales sont la misère du monde et les conflits armés.

Fils d’un mineur et d’une institutrice, il grandit dans un quartier pauvre de Londres. Durant la Seconde Guerre mondiale, il vit sous le Blitz.

En 1948, il est boursier en arts appliqués à la Hammersmith School of Arts and Crafts de Londres.

En 1950, il voit mourir son père à la suite de longues années à souffrir d’asthme et de bronchite. Il arrête alors ses études1.

Se voyant contraint de quitter l’école, il va de petit boulot en petit boulot. Avant et après son service militaire dans la Royal Air Force (1954-1956), où il découvre les voyages (en Égypte, au Soudan, au Kenya, au Yémen ou encore à Chypre1) et la photographie, il travaille dans le studio d’animation Larkins.

Sa première parution, en 1959, sera une série d’images issues de celles qu’il effectue sur ses amis d’enfance, un gang de jeunes, les Guvnors.

En 1964, il effectue un reportage sur la guerre civile à Chypre, pour lequel il reçoit le grand prix World Press Photo.

Il signe, deux ans plus tard, un contrat d’exclusivité avec le Sunday Times qu’il ne quittera qu’en 1984. Il couvre ainsi la famine au Bihar en Inde, la guerre des Six Jours, la guerre du Viêt Nam et du Cambodge où il est gravement blessé, ainsi que d’autres conflits de par le monde (Salvador, Beyrouth…) sans oublier le Congo où il a assisté en direct à des scènes pénibles d’assassinats qu’il photographiait avec son Nikon F.

Il est également l’auteur des photos de Maryon Park (en) à Londres utilisées dans le chef-d’œuvre de Michelangelo Antonioni, Blow Up, Palme d’Or au Festival de Cannes en 1967. Le 28 juillet 19682, il fait une série de clichés avec les Beatles, séance qui fut surnommée « A Mad Day Out » dû aux nombreux endroits à Londres qui ont servi de plateau durant la journée.

Il fait sa première grande exposition en 1980 au Victoria and Albert Museum à Londres, et par la suite, dans d’autres endroits prestigieux (Arles en 1992, Barbican Centre à Londres en 1998, siège des Nations-Unies en 2001 avec des photographies de malades du SIDA…). Il écrit son autobiographie qu’il publie en 1990, Unreasonnable Behaviour (comportement déraisonnable, sorti en France sous le titre Risque et péril). Exposé en 2006 aux Rencontres d’Arles en France, puis en 2012 à l’Imperial War Museum, à Londres, pour l’exposition Shaped by War.

Dernièrement, McCullin s’est tourné vers le paysage, les natures mortes et des portraits commandés.

En 2017, il est anobli.

Vivant actuellement dans le Somerset, McCullin est marié et a cinq enfants issus de plusieurs mariages